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 Par une belle journée, un petit groupe d'abeilles, vieux compagnons d’aventure, se retrouvèrent à l’auberge d’Alibert, autour d’une de ses fameuses blanquettes et d’un pot de miel, pour parler de tout, de rien, et s’échanger les dernières nouvelles du Monde des Douze.

Puis, de retrouvailles en discussions, une idée germa dans l'esprit de l'un d'eux : nul aventurier n’ignore que le Monde des Douze est vaste et… parfois dangereux. Mais surtout, qu’il n’y a rien de plus triste qu’une aventure sans compagnons avec qui partager ses péripéties. Alors pourquoi ne pas créer sa propre compagnie d’aventuriers pour tailler son bout de chemin dans le vaste monde ?

Et c’est ainsi que, séduit par l'idée de leur ami, nos quatre compères se mirent à l’œuvre, bâtissant leur petite ruche pas à pas, à la sueur de leurs ailes.

Ils voulaient quelque chose à leur image. Un petit nid douillet qui pourrait accueillir d’autres compagnons qui voudraient les rejoindre dans leur aventure. Où pourraient se rassembler des petites créatures de tous horizons, de toutes origines et de toutes expériences sans discriminations. Un endroit où chacun pourra avancer à son rythme. Un endroit où entraide, solidarité et un esprit de bonne camaraderie sont les mots d’ordre.

Mais ce n’était pas tout. Les quatre camarades à rayures voulaient donner une touche d’originalité à leur ruche. Et quoi de d'autre que ce que les abeilles, travailleuses acharnées, font de mieux ? Alors c’est tout naturellement qu’ils décidèrent de faire de l’artisanat et du commerce les occupations premières de leur ruche. Mais ce n’est pas la seule, bien évidemment. Les abeilles aiment aussi se battre. Parce que, ma foi, il faut bien garder la forme en faisant un peu d’exercice, sinon on s’engourdit les ailes… Et puis on a toujours besoin de cogne-durs pour s’aventurer en territoire hostile, livrer quelque bataille épique contre une créature féroce ou braver les monstres terrifiants des donjons pour leur soustraire de fabuleux trésors.

Le reste du temps, il est de notoriété publique que les abeilles de cette ruche aiment bien l’ambiance des tavernes pour boire et chanter (très faux).